Survey
* Your assessment is very important for improving the workof artificial intelligence, which forms the content of this project
* Your assessment is very important for improving the workof artificial intelligence, which forms the content of this project
Le delirium en oncologie: le connaître, l’évaluer, le traiter et même le prévenir… pour une meilleure qualité de vie du patient et de ses proches Marie de Serres, M.Sc.inf., 6 avril 2006 « De tous les symptômes que ma mère a eus durant son traitement contre le cancer, sa confusion a été de loin le pire. Peut-être parce que personne ne semblait savoir quoi faire avec cela. Elle avait des médicaments pour la douleur et les nausées et pour maintenir sa formula sanguine adéquate mais tous semblaient impuissants pour gérer sa confusion. Cela m’a frappé quand ma fille est venue la voir. Maman était toute mêlée et pensait que ma fille était ma sœur aînée. Ma fille a été bouleversée et effrayée. Elle n’avait jamais vu sa grand-mère comme cela. Nous étions inquiètes: pourrions-nous retrouver ma mère affectueuse à l’esprit vif et bien articulé? » (D’après Boyle, 2006) « Pour moi, ma mère est morte le jour où elle m’a prise pour sa cousine » Plan de la présentation Définition du delirium Impacts du delirium Facteurs de risque et causes Dépister le delirium: L’expérience de la Maison Michel Sarrazin L’expérience de l’Hôtel-Dieu du CHUQ Traiter le delirium Peut-on prévenir le delirium? Besoins des proches Définition du delirium Le delirium: définition Critères diagnostiques selon le DSM IV: 1- Perturbation du niveau de conscience de son environnement caractérisée par une diminution de la capacité à concentrer, soutenir ou modifier son attention Définition… 2- Atteinte cognitive (troubles de mémoire, troubles du langage, désorientation) ou désordre perceptuel (hallucination, illusion ou interprétation erronée) qui ne sont pas causés par une démence pré-existante ou évolutive Définition…. 3- Apparition du problème dans une courte période de temps (heures ou jours) et tendance à la fluctuation des symptômes au cours d’une journée Définition… 4- Selon l’anamnèse, l’examen physique ou les résultats d’examens paracliniques, le delirium est dû à: a- une ou plusieurs conditions médicales b- une intoxication ou un sevrage de drogue ou de médicaments c- une combinaison de (a) et (b) Autres manifestations associées Perturbation du cycle éveil-sommeil Perturbation du comportement psychomoteur Perturbations émotionnelles Les formes du delirium Hyperactif Hypoactif Mixte Delirium, dépression et démence Délirium Démence Dépression Début Aigu et subaigu Insidieux Variable Évolution Résolution à Détérioration Variable court terme progressive Niveau de Altéré, conscience fluctuant Normal (ad derniers stades) Normal Activité psycho motrice Souvent normale Variable Hausse ou baisse; fluctuante Delirium, dépression et démence Délirium Démence Dépression Attention Atteinte Normale Normale ou affectée Langage Discours inadéquat, incohérent Labile: rage. Colère, peurs, apathie, euphorie Ralentissem ent du débit Difficulté à trouver les mots Variable, peut être neutre Affect/ Humeur (sauf derniers stades) Dépression, irritabilité Impacts du delirium La problématique du delirium Un problème fréquent Serait la cause de 10-15% des admissions en soins aigus 10 à 30% des adultes âgés ont un épisode de delirium durant leur hospitalisation Dans les 24hres après une chirurgie, 15% des personnes âgées deviennent confuses (D’après Boyle 2006) Chez les personnes atteintes de cancer Se présente dans divers contextes: Après la chirurgie Durant les traitements comme la chimiothérapie Particulièrement en fin de vie On n’a aucune donnée sur l’incidence du delirium chez la population ambulatoire En phase palliative, le delirium est souvent ce qui provoque l’hospitalisation Quelques chiffres sur le delirium en oncologie En phase avancée de cancer: varie selon les études de 8 à 85% Étude à MMS (phase terminale): 52% (Gagnon, Allard, Masse et al, 2000) Étude à L’HDQ (unité d’oncologie): 16.5% (Gaudreau, Gagnon, Harel et al., 2005) Les impacts du delirium Sur l’état de santé du patient: Augmentation des chutes, des fractures Augmentation d’autres symptômes (douleur) Peut affecter l’hydratation, l’alimentation, la prise de médication Peut entraîner l’arrêt prématuré d’un traitement Augmentation de la mortalité Impacts sur la qualité de vie Pour tous: perte de la capacité de communiquer adéquatement Pour le patient Pour les proches Inconfort lié à cet état perturbé Autres symptômes souvent moins bien soulagés Épuisement Sentiment d’impuissance Pour l’équipe soignante Difficulté à favoriser le confort du malade Sentiment d’impuissance Impact sur le deuil Pourrait rendre le deuil plus difficile: Incompréhension face au problème Sentiment de culpabilité Impuissance De plus… Un problème souvent sous-diagnostiqué Par conséquent, souvent peu traité Facteurs de risque et causes du delirium Facteurs de risque Âge Déficits visuels ou auditifs Déshydratation Perturbations du sommeil Problème cognitif Immobilité Médication Anomalies métaboliques Comorbidités (D’après RNAO, 2004) « Précurseurs » secondaires Environnement non familier Absence des proches, présence d’étrangers Adaptations multiples Déprivation ou surcharge sensorielle Manque de sommeil Etc Les causes physiologiques du delirium Essentiellement un problème multifactoriel Atteinte cérébrale: tumeur, métastases, infection, hémorragie, irradiation Encéphalopathie métabolique due à insuffisance hépatique, rénale, cardiaque, pulmonaire Débalancement hydro-électrolytique (Na, K, Ca) Infection Anomalie hématologique Perturbation endocrinienne Désordre nutritionnel (D’après Patchell, 1989) Les causes médicamenteuses du delirium Narcotiques Benzodiazépines Corticostéroïdes Anticholinergiques Modificateurs de la réponse biologique Antinéoplasiques Autres Mais attention… Même si plusieurs médicaments sont soupçonnés d’augmenter le risque de delirium, les données sont limitées Risque de delirium augmenté chez des patients hospitalisés en oncologie exposés à des doses quotidiennes de: >2 mg de benzodiazépines >15 mg de cortocostéroïdes >90 mg d’opioïdes (Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Roy, M.A., Tremblay A., Psychoactive Medications and Risk of Delirium in Hospitalized Cancer Patients, Journal of Clinical Oncology, 23(27), 6712-6718) Autres médicaments qui pourraient favoriser le delirium Anticonvulsivants Antimicrobiens Gastro-intestinaux Antispasmodiques urinaires Psychotropes: anti-psychotiques, anxiolytiques, antidépresseurs, sédatifs Anti-diabétiques Cyclosporine Anti-parkinsoniens Autres médicaments qui pourraient favoriser le delirium (suite) Anti-arythmiques Antihypertenseurs Vasodilatateurs coronariens Relaxants musculaires Antihistaminiques Bronchodilatateurs Décongestionnants et expectorants (D’après Boyle, 2006) Dépister le delirium Nécessité d’un dépistage Le delirium est un phénomène fluctuant par définition Pour le saisir, nécessité d’une surveillance 24 heures sur 24 Utilité d’un outil numérique pour visualiser facilement le résultat et suivre l’évolution Outils de diagnostic et de dépistage Diagnostic: Confusion Assessment Model (CAM) Memorial Delirium Assessment Scale (MDAS) Delirium Symptom Interview (DSI) Delirium Rating Scale-revised 98 (DRS-R-98) Dépistage: Confusion Rating Scale (CRS) Echelle de dépistage du delirium (EDD- en anglais Nu-DESC) Le Confusion Rating Scale (CRS) Elaboré par une infirmière en gériatrie Ne requiert pas la participation du patient Adapté à la nature fluctuante du delirium Basé sur les observations usuelles de l’infirmière Très rapide à compléter Williams MA, Ward SE, Campbell EB, (1988) Confusion: Testing versus Observation. Journal of Gerontological Nursing, 14:25-30 Étude avec le CRS Contexte: Maison de soins palliatifs de 15 lits Critère d’admission: pronostic < 2 mois Formation de deux heures avec les infirmières Objectifs: Obtenir des mesures de fréquence du delirium Elaborer une version française du CRS et du CAM Intégrer une procédure pour le dépistage du delirum dans la routine des soins infirmiers. Gagnon P., Allard P. Masse B., de Serres M., (2000) Delirium in Terminal cancer: a prospective study using daily screening, early diagnosis and continous monitoring, Journal of Pain and Symptom Management, 19, 59-68 Impacts sur la pratique infirmière Observation et notation systématique des symptômes de delirium Augmentation de la sensibilité du personnel à cause de la formation donnée et de la nécessité de coter à chaque quart de travail L’établissement d’un diagnostic avec le CAM apporte la « confirmation » d’un problème Réticence initiale face à la recherche puis appréciation que la recherche soit utile cliniquement Impacts sur la pratique infirmière (suite) Évaluation de l’état cognitif débutée pour la recherche devenue ensuite routine de soins Perception que le delirium est diagnostiqué plus précocement Perception que le nombre de cas de delirium sévère est moins grand qu’avant, à cause de l’intervention précoce Perception du personnel Questionnaire auprès des infirmières L’outil est perçu comme utile et efficace pour détecter le delirium L’utilisation de l’outil a favorisé des interventions plus rapides et des changements dans le traitement des troubles cognitifs Le travail supplémentaire pour compléter le CRS est acceptable À long terme: on continue d’utiliser le CRS et le milieu est impliqué dans d’autres recherches sur le delirium Élaboration et validation d’une version améliorée du CRS Le CRS est limité pour détecter le delirium hypoactif Nouvel outil : l’Échelle de Dépistage du Delirium (EDD) Ajout d’un 5e volet: le ralentissement physique et/ou mental inhabituel Étude de validation en 2002 Contexte: unité d’hémato-oncologie et greffe de moelle dans un CHU Gaudreau JD, Gagnon P., Harel F., Tremblay A., Roy, MA (2005), Fast, Systematic and Continuous Delirium Assessment in Hospitalized Patients: The Nursing Delirium Screening Scale, Journal of Pain and Symptom Management, 29: 368-375 Méthodologie Utilisation de l’outil auprès de tous les patients de l’unité CAM réalisé par infirmières de recherche auprès de patients dont l’EDD était positive ou négative Utilisation aussi du MDAS et du DSM-IV Évaluation à l’aveugle par des psychiatres La recherche et après… Formation de tout le personnel Formation de trois infirmières pour la recherche A la fin de la recherche, le personnel souhaitait continuer d’utiliser l’outil Réactions semblables à celles de la MMS L’EDD fait partie de la routine de soins L’Échelle de dépistage du delirium (EDD) Échelle en cinq points: Désorientation Comportement inapproprié Communication inappropriée Illusions/Hallucinations Ralentissement physique et/ou mental Cotation à chaque quart de travail Pointage: 0, 1 ou 2 On va plus loin lorsque le patient cote 2 ou plus Résultats Les infirmières ont beaucoup apprécié l’outil Diminution des patients nécessitant contentions ou surveillance Amélioration de la capacité des infirmières de faire face à ces situations Apprécient que la recherche leur ait apporté un outil concret Utilisation dans d’autres contextes Patients suivis par l’équipe de soins palliatifs sur une unité de médecine Patients admis pour une fracture de hanche sur une unité d’orthopédie Patients de radiothérapie hospitalisés Constats Utilisation mitigée de l’outil sur ces unités Causes: Formation insuffisante? Non Difficulté à implanter un nouvel outil, une nouvelle habitude dans les soins Facteurs de succès Bonne motivation de départ chez quelques personnes clés Outil qui s’applique à l’ensemble de la clientèle de l’unité: facilite Suivi étroit: les projets de recherche ont permis d’établir plus solidement l’habitude Liens essentiels avec l’équipe médicale Traiter le delirium Le traitement du delirium 1- Identifier et corriger les causes si possible ou si indiqué 2- Mesures de soutien appropriées Aménagement de l’environnement physique Encadrement et soutien du patient et de ses proches Explications claires sur l’origine et la nature du problème Le traitement du delirium (suite) 3- Traitement médicamenteux But: diminuer les symptômes anxiogènes et les comportements inappropriés Changements dans la médication en cours: Cesser ce qui n’est pas nécessaire Rotation des opioïdes prn Ajout de neuroleptique Les neuroleptiques pour le traitement du delirium 1er choix: Haldol Bloquant dopaminergique puissant N’a pas de métabolites actifs Plusieurs voies d’administration Cause peu d’hypotension Peu d’effet sédatif Réactions extrapyramidales Les neuroleptiques pour le traitement du delirium (suite) Autres possibilités: antipsychotiques atypiques Avantage sur Haldol: Olanzapine (Zyprexa) Risperidone (Risperdal) Quetiapine (Seroquel) Moins de réactions extra-pyramidales Inconvénients: Plus dispendieux Début d’action plus lent Efficacité du traitement Étude MMS: >50%, même en toute fin de vie, ont eu rémission complète de leurs symptômes Un autre épisode est possible Une 2e rémission aussi Mais parfois delirium réfractaire… Dans certains cas, pourrait laisser des séquelles cognitives Peut-on prévenir le delirium? Peut-on prévenir le delirium? Certains programmes d’interventions préventives multidisciplinaires ont amené une diminution du delirium (Ex: Inouye et al., 1999). Programmes appliqués davantage avec clientèle hospitalisée en médecine ou chirurgie (non spécifiques à l’oncologie) Interventions en fonction des facteurs de risque Détérioration cognitive Immobilité Donner repères temporels, spatiaux, humains, réorienter le patient Mobilisation active Problèmes visuels Renforcement des moyens et auditifs d’adaptation Privation de sommeil Favoriser le sommeil Hydratation Favoriser hydratation Les besoins des proches Et les proches dans tout ça? Sont évidemment très affectés par le delirium Peuvent détecter des changements subtils et alerter le personnel Ont aussi des besoins particuliers durant cette période Les besoins des proches face au delirium Etude à la MMS en 1997-1999 Première phase: Connaissance et expérience du delirium chez des proches Opinion sur l’utilité d’une brochure explicative 21 proches: 10 dont le malade était décédé 11 dont malade était soigné à MMS La moitié dans chaque groupe avait delirium Expérience face au delirium 6 sur 11 n’avaient jamais envisagé cette éventualité Ont vécu Détresse intense Tristesse de la perte de contact prématuré Peur que le malade devienne agressif Sentiment de culpabilité et d’impuissance Devrait-on informer tous les proches de la possibilité du delirium? 19/21: Oui Pour prévenir le choc C’est mieux si on est préparé Possibilité d’une augmentation de l’anxiété mais sera temporaire 2/21: Ne savent pas Phase II: Intervention éducative avec une première brochure Avec 20 proches Commentaires, utilité, etc Doit-on la donner à tous? 18/20 ont dit que oui Amélioration de la brochure à partir de ces données Contenu de la brochure Définition du delirium Symptômes Causes Traitement Attitudes à adopter: Rassurer le malade. Environnement familier, points de repère. Éviter surstimulation Si idées inappropriées, le replacer doucement dans réalité. Ne pas argumenter S’accorder des temps de repos Phase III: Évaluation de l’efficacité de l’intervention éducative Groupe contrôle: soins usuels (N:58) Groupe d’intervention (N:66) Intervention faite par les infirmières de chevet, après formation. Explications verbales et remise du dépliant Entrevue téléphonique après le décès aux deux groupes Résultats de l’intervention Groupes non équivalents Effets modestes sur les proches Amélioration des connaissances vs delirium Augmentation de la confiance dans leur capacité de prendre les bonnes décisions Pas de différence au niveau de l’humeur ni de la compétence perçue Information doit-elle être donnée à tous? Dans groupe contrôle: 86.2% Dans groupe intervention: 98.5% De plus Groupe intervention: Doit-on informer le patient lui-même? Disent avoir eu bénéfices de cette intervention 25% disent que l’information devrait être donnée plus tôt Plusieurs disent qu’elle devrait être répétée Danger d’augmenter l’anxiété: surtout les proches plus âgés 34.5% ds groupe contrôle 48.5% ds groupe intervention Infirmières: l’intervention est un moyen efficace d’aider les familles face à cela Vision différente proches vs professionnels Les proches dans une grande majorité souhaitaient que l’information soit donnée à tous Les professionnels consultés au début du projet avaient pensé qu’on devrait la donner aux proches d’un malade souffrant de delirium ou à haut risque . En conclusion de cette étude Pertinence d’une intervention éducative Elle fait maintenant partie des soins usuels La brochure aide à structurer l’information à donner aux proches: définition, symptômes, causes, traitement et attitudes à adopter Effet modeste: lié au petit nombre ? Attention aux proches plus âgés L’intervention devrait probablement être réalisée plus tôt dans la trajectoire, durant la phase palliative à domicile Références Boyle D. (2006), Delirium in Older Adults with Cancer: Implications for Practice and Research, Oncology Nursing Forum, 33(1), 61-78 Gagnon P., Allard P. Masse B., de Serres M., (2000) Delirium in Terminal cancer: a prospective study using daily screening, early diagnosis and continous monitoring, Journal of Pain and Symptom Management, 19, 59-68 Gagnon P., Charbonneau C., Allard P., Soulard C., Dumont S., Fillion L., (2002) Delirium in Advanced Cancer: a Psychoeducational Intervention for Family Caregivers, Journal of Palliative Care, 18: 253-251 Références Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Tremblay A., Roy, MA (2005), Fast, Systematic and Continuous Delirium Assessment in Hospitalized Patients: The Nursing Delirium Screening Scale, Journal of Pain and Symptom Management, 29: 368-375 Gaudreau J.D., Gagnon P., Harel F., Roy, M.A., Tremblay A (2005) PsychoactiveMedications and Risk of Delirium in Cancer Patients, Journal of CLinical Oncology, 23(27), 6712-6718) Inouye SK, van Dyck, CH, Alesi CA, Balkin S, Siegal AP, Horwitz RI, (1990) Clarifying Confusion: the Confusion Assessment Method: a new method for detection of delirium, Annals of Internal Medicine, 113:941-948 Références Inouye, S.K., Bogardus, S.T., Charpentier P.A., et al., (1999), A Multicomponent Intervention to Prevent Delirium in Hospitalized Older Patients, New England Journal of Medicine, 340, 669676 Registered Nurses Association of Ontario (2004) Caregiving Strategies for Older Adults with Delirium, Dementia and Depression. Nursing Best Practice Guidelines, Toronto: RNAO Williams MA, Ward SE, Campbell EB, (1988) Confusion: Testing versus Observation. Journal of Gerontological Nursing, 14:25-30 Merci de votre attention! Marie de Serres, M.Sc.inf. CSIO(C) Infirmière clinicienne spécialisée en oncologie Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) 11 côte du Palais, local 5311 Québec, Qc, G1R 2J6 418-525-4444 #15129 [email protected]