Survey
* Your assessment is very important for improving the workof artificial intelligence, which forms the content of this project
* Your assessment is very important for improving the workof artificial intelligence, which forms the content of this project
Photovoltaïque M 1 section Microélectronique 1 L’industrie des cellules solaires s'est développée autour du silicium, le matériau le plus couramment utilisé pour les applications terrestres en raison de son faible coût. les cellules photovoltaïques sont rapidement devenues des cellules multicouches basées sur divers matériaux inorganiques, elles présentent des rendements très élevés, une bonne fiabilité et une faible détérioration de leur caractéristique au cours du temps (sur au moins 20 ans). Cependant, depuis quelques années, cette même industrie s'intéresse à d'autres matériaux répondant aux normes de rendement élevé, de poids et de durées de vie importantes exigées par les applications spatiales. De nouveaux matériaux ont vu le jour, tel que le Nitrure d’Indium Gallium « InGaN » qui a subi des recherches approfondies depuis 2002 en tant que 2 matériau photovoltaïque. Les matériaux semi-conducteurs III-V Dans l’ensemble des matériaux, les semi-conducteurs constituent une classe bien définie, avec des propriétés physiques particulières qui sont sources d’intérêt au plan de la connaissance fondamentale et à celui des applications. Ces deux facteurs indissociables font l’importance de ces matériaux, malgré le nombre limité d’élément et de composés semi-conducteurs. Principalement remarquables par leurs propriétés électroniques, les semiconducteurs interviennent dans presque tous les équipements électroniques et optiques. La plus grande partie des composants (transistors, diodes, et ce qu’on appelle puce en générale) sont réalisés en silicium qui joue un rôle prépondérant, sa technologie et sa connaissance théorique ont atteint des niveaux inégalés. En électronique rapide et en optoélectronique, les propriétés du silicium sont insuffisantes (mobilités des porteurs relativement petites et transitions 3 électroniques indirectes au seuil d’absorption optique). Dans de telles applications, les composés semi-conducteurs III-V sont préférables. Les propriétés de ces matériaux sont très intéressantes pour les performances de ces dispositifs. Définition de semi-conducteurs III-V Les matériaux semi-conducteurs III-V sont des corps composés formés à partir d'un élément de la colonne III et d'un élément de la colonne V du tableau de la classification périodique de Mendeliev Ainsi de nombreux composés binaires, ternaires et quaternaires peuvent être réalisés. Tableau périodique partiel 4 Les composés binaires es Parmi tous les composés binaires possibles, tous n'ont pas le même intérêt potentiel. L'étude de leurs propriétés, et en particulier de la structure de bandes montre que les éléments les plus légers donnent des composés dont laquelle la bande interdite est large et indirecte, et dans laquelle la masse effective des électrons est élevée. A l'autre extrémité, les éléments lourds comme le thallium ou le bismuth donnent des composés à base de Galium (GaAs, GaSb) ou d'indium ( InP, InAs,InSb) dont les propriétés sont les plus intéressantes. Les composés contenant du bore, de l'aluminium ou de l'azote entrent dans cette catégorie; ils ont en général peu d'intérêt pour l'électronique rapide , qui demande des semi-conducteurs à forte mobilité de porteurs ou pour l'optoélectronique ou une structure de bande directe est nécessaire pour que les transitions optiques soient efficaces 5 Le tableau résume quelques paramètres pour différents matériaux de la famille III-V. 6 Les composés ternaires et quaternaires L'intérêt pratique des semi-conducteurs III-V est encore considérablement renforcé par la possibilité de réaliser des alliages par substitution partielle de l'un des éléments par un autre élément de la même colonne. On sait par exemple obtenir des alliages ternaires, ou quaternaires qui sont identifié de la façon suivante : Ternaires: S'il y a substitution de 2 atomes sur l'un des sous réseaux, soit: 𝑨𝒙 𝑨‘𝟏−𝒙 𝑩 𝑮𝒂𝒙𝑰𝒏𝟏−𝒙𝑷, lorsque la composition exacte compte peu, on écrit tout court 𝑮𝒂𝑰𝒏𝑷. Quaternaires 1+3: S'il y a substitution de 3 atomes sur des sous réseaux soit : 𝑨𝒙 𝑨’𝒚𝑨’’ 𝟏−𝒙−𝒚 𝑩. Exemple: 𝑮𝒂𝒙 𝑰𝒏𝒚 𝑨l 𝟏−𝒙−𝒚 𝑨𝒔. Quaternaires 2+2: S'il y a substitution de 2 atomes sur chacun des deux sous réseaux, soit : 𝑨𝒙 𝑨’ 𝟏−𝒙 𝑩𝒚𝑩 ‘𝟏−𝒚 . Exemple: 𝑮𝒂𝒙 𝑰𝒏 𝟏−𝒙 𝑷𝒚𝑨𝒔 𝟏−𝒚 . La plupart des solutions solides ainsi réalisées sont complètes, la loi de Vegard (relation linéaire entre le paramètre de réseau et la composition) est 7 approximativement suivie, et on observe une évolution progressive et régulière des propriétés (dont la bande interdite et les paramètres cristallins) en fonction du taux de substitution (composition). 8 L’Optique est la partie de la physique qui étudie les propriétés de la lumière. Les ondes EM sont formées d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B Caractéristiques d’une onde EM • intensité [W/m²] La longueur d’onde est la distance • célérité (vitesse de propagation) c [m/s] parcourue en une période : λ= cT = • longueur d’onde l [m] c/f c et l dépendent du milieu de propagatio • fréquence f [Hz] •v<c •λ≤λ 9 10 Correspondance entre fréquence et couleur 11 Courbe de sensibilité de l’oeil Maximum de sensibilité : 555 nm (vert-jaune) 12 Sources de lumière • Lumière monochromatique C’est une lumière composée d’une seule longueur d’onde. Ex. : Laser Lampe à vapeur de sodium • Lumière polychromatique C’est un mélange de lumières monochromatiques. Ex. : Lumière blanche (lumière du jour, ampoule …) Soleil, LED ... Indice de réfraction d’un milieu transparent Définition : n = c /v • Indice de réfraction du vide : n0 = 1 •n>1 • nair = 1,000 3 • neau = 1,33 (ceau » 225 000 km/s) 13 • nverre : 1,5 à 1,9 • n (λ) : l’indice de réfraction dépend de la couleur (sauf dans le vide) Remarque : λ = λ0 /n Théorie corpusculaire de la lumière La lumière est constituée de particules élémentaires : les photons (Einstein 1905) Propriétés du photon : • masse nulle • vitesse de la lumière • énergie : E = hf h = 6,62×10-34 J×s (constante de Planck) 14 mars 1879 18 avril 1955 14 Energie photovoltaïque Le potentiel : énergie solaire disponible La température en surface du Soleil est de 5800K. Le spectre du rayonnement électromagnétique émis par ce dernier est donc à peu près équivalent à celui d’un corps noir à cette même température. L’irradiance de ce rayonnement arrivant sur l’atmosphère terrestre (Total Solar Irradiance, TSI) est de 1366 W/m2. En traversant l’atmosphère, une partie du spectre est absorbée par les différents gaz (O3, H2O et CO2 notamment) ou particules présents. L’énergie solaire disponible en surface de la Terre est réduite, et ce en fonction de la distance traversée dans l’atmosphère par le rayonnement. Cette distance, appelée masse d’air, est fonction de l’angle d’incidence θ du rayonnement par rapport au zénith. La masse d’air vaut : AM =1/cosδ 15 16 Afin de standardiser les méthodes de mesure, un spectre a été défini comme référence internationale. Il s’agit du spectre AM1.5G (Global), correspondant à une masse d’air de 1.5 et un angle δ de 48.2◦. Global signifie que le spectre tient compte du rayonnement direct ainsi que du rayonnement diffus. Les spectres extra-terrestre (AM0) et de référence avec masse d’air (AM1.5G) sont comparés dans la figure L ’irradiance totale exploitable en surface de la Terre est réduite à environ 1000 W/m2, sous forme de rayonnements dont la longueur d’onde s’étend de 280 nm à environ 2500 nm. Spectres AM0 (extra-terrestre) AM1.5G (référence terrestre) du rayonnement solaire. 17 L’air masse Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde variant de 𝟎.𝟐𝟐 à 𝟏𝟎 𝝁𝒎 . L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement ainsi : 9% dans la bande des ultraviolets <0.4 𝝁𝒎 , 47% dans la bande visible 𝟎.𝟒 à 𝟎.𝟖 𝝁𝒎 , 44% dans la bande des infrarouges >0.8 𝜇𝑚 .Différentes constantes d'illuminat L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 𝟏.𝟑𝟕K𝑾/𝒎𝟐 avec un spectre centré au voisinage de 𝝀=𝟎.𝟒𝟖 𝝁𝒎. 18 Couleur Longueur d’ondes (nm) Rouge 622-780 Orange 597-622 Jaune 577-597 Vert 492-577 Bleu 455-492 Violet 390-455 Le spectre de lumière visible 19 O 20 La quantité d’énergie atteignant la surface terrestre n'est plus que de 𝟎.𝟗 𝒌𝑾/𝒎𝟐 Pour mesurer l'effet de l'atmosphère on utilise l'air masse (figure 2.3), défini par 𝑨𝑴=𝟏/𝐜𝐨𝐬δ où δ représente l'angle que fait la direction du soleil avec la verticale. 𝑨𝑴𝟎 représente le spectre solaire en dehors de l’atmosphère, sa puissance est de 𝟏𝟑𝟔𝟕𝑾/𝒎𝟐 , 𝑨𝑴𝟏 correspond au soleil à la verticale δ=𝟎° avec une puissance d’incidence de 𝟗𝟐𝟓 𝑾/𝒎𝟐 , 𝑨𝑴𝟐 est obtenu pour un angle de 𝟔𝟎° et à une puissance d’environ 𝟔𝟗𝟏 𝑾/𝒎𝟐 . L’air masse 𝑨𝑴𝟏.𝟓 défini par l’angle 𝟒𝟖.𝟐° au dessus de l’horizon, d’une intensité de 𝟖𝟒𝟒 𝑾/𝒎𝟐 est approprié pour les applications terrestres. Le spectre solaire est représenté sur la figure suivante 21 22 Les cellules solaires Introduction L’effet photovoltaïque a été découvert par Alexandre Edmond Becquerel en 1839. L’effet photovoltaïque est obtenu par absorption des photons dans un matériau semiconducteur qui génère alors une tension électrique. L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion directe du rayonnement solaire en électricité. La conversion photovoltaïque a été réalisée pour la première fois dans le laboratoire Bell en 1954 sur une simple jonction 𝑷𝑵 au Silicium. Par suite, plusieurs semi-conducteurs ont été utilisés pour cet objectif. 23 Trois processus élémentaires interviennent dans l’effet photovoltaïque • L’absorption de la lumière dans le matériau. • Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques. • La collecte des charges. Il est donc clair qu’un matériau doit avoir des propriétés optiques et électriques spécifiques pour permettre la conversion photovoltaïque. Effet photovoltaïque 24 Spectre solaire Le soleil émet un rayonnement électromagnétique, sa décomposition en longueurs d’ondes est appelée spectre électromagnétique. Elle est en effet composée de toutes sortes de rayonnement de couleurs différentes, caractérisées par leur gamme de longueur d’onde. La fréquence de la lumière détermine sa couleur. Les photons, grains de lumière qui composent ce rayonnement, sont porteurs d’une énergie qui est reliée à leur fréquence (longueur d’onde) par la relation : 𝒉 est la constante de Planck, 𝝂 la fréquence, 𝒄 la vitesse de la lumière 𝝀 la longueur d’onde. 25 Principe de fonctionnement d’une cellule solaire L'effet photovoltaïque utilisé dans les cellules solaires permet de convertir directement l'énergie lumineuse des rayons solaires en électricité par le biais de la production et du transport dans un matériau semi-conducteur des charges électriques positives et négatives sous l'effet de la lumière. Ce matériau comporte deux parties, l’une présentant un excès d'électrons et l’autre un déficit en électrons, dites respectivement dopée de type 𝑵 et dopée de type 𝑷. Lorsque la première est mise en contact avec la seconde, les électrons en excès dans le matériau 𝑵 diffusent dans le matériau 𝑷. La zone initialement dopée 𝑵 devient chargée positivement, et la zone initialement dopée 𝑷 devient chargée négativement. Il se crée donc entre elles un champ électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone 𝑵 et les trous vers la zone 𝑷. Une jonction 𝑷𝑵 est donc formée. 26 En ajoutant des contacts métalliques sur les zones 𝑵 et 𝑷, une diode est obtenue. Lorsque la jonction est éclairée, les photons d'énergie égale ou supérieure à la largeur de la bande interdite cèdent leur énergie aux atomes, chacun fait passer un électron de la bande de valence dans la bande de conduction et laisse aussi un trou capable de se mouvoir, engendrant ainsi une paire électron-trou. Si une charge est placée aux bornes de la cellule, les électrons de la zone 𝑵 rejoignent les trous de la zone 𝑷 via la connexion extérieure, donnant naissance à une différence de potentiel et un courant électrique circule. E Contact face avant BC - Emetteur N + - - ZCE - + EF BV - + + + Base P + Contact arrière (a) Base ZCE (b) 27 Emetteur La mise en contact d’un semiconducteur type N avec un semiconducteur type P, entraîne une diffusion de porteurs majoritaires de chaque coté. Le mouvement des électrons du semiconducteur type N vers le type P et celui des trous du semiconducteur type P vers le type N équilibre le niveau de Fermi. le semiconducteur initialement dopé P devient chargé négativement et le semiconducteur initialement dopé N devient chargé positivement produisant ainsi une zone de déplétion appelée zone de charge d’espace (ZCE). Une différence de potentiel (Véq) s’établit à l’interface des deux semiconducteurs créant un champ électrique orienté de P vers N qui tend à repousser les électrons dans la région N et les trous dans la région P. Loin de la zone de charge d’espace, les semiconducteurs restent neutres. La figure suivante schématise le diagramme énergétique des deux semiconducteurs avant et après leur mise en contact. Lorsque les deux semiconducteurs sont issus d’un même matériau il s’agit d’une homojonction, et lorsque sont issus de matériaux différents on parle d’une hétérojonction. 28 Électron Trou N P P N ZCE - - + + + - - + - ++ - - + + - + +- BC1 BC1 BC2 Eg1 Eg2 EF1 BV1 EF2 ‐q Véq BC2 EF1 BV1 EF2 BV2 (a) BV2 (b) Diagramme énergétique des deux semi-conducteurs de type P et N 29 (a) avant contact (b) après contact. Schéma équivalent d’une cellule solaire Éclairement D1 D2 Is1 et Is2 : courants de saturation des deux diodes D1 et D2 en (A). et : Facteur d’idéalité des diodes D1 et D2. R s: Résistance série en Ω. Rp: Résistance parallèle en Ω. Schéma électrique équivalent basé sur un modèle de deux diodes 30 Caractéristiques I-V et performance d’une cellule photovoltaïque Dans une cellule photovoltaïque idéale deux courants s’opposent ; le courant photogénéré et un courant de diode appelé courant d’obscurité dû à la polarisation du composant. A l’obscurité la caractéristique I-V est identique à celle d’une diode (figure I.8.a). Sous éclairement, le courant photogénéré s’ajoute à ce courant d’obscurité et la caractéristique I-V est régie par l’équation avec le courant photogénéré, est le courant d’obscurité tension aux bornes de la cellule, courant de saturation, charge élémentaire d’un électron égale à 1,602.10-19 C, constante de Boltzmann (8,62.105 eV.K-1) et température en kelvin. 31 L’équation I.1 correspond au fonctionnement d’une cellule idéale et découle d’un modèle simple à une seule diode. Dans le cas réel, on ajoute plusieurs termes à cette dernière afin de prendre en compte les différents mécanismes de recombinaison et l’influence des résistances série et parallèle (équation I.2). • La résistance série, correspond aux résistances entre les couches constituant la cellule photovoltaïque. • La résistance parallèle, est liée au court-circuit dans la cellule photovoltaïque. • Une ou plusieurs diodes modélisent les différents mécanismes de recombinaison qui peuvent se produire dans la cellule photovoltaïque. L’équation I.2 découle d’un modèle à deux diodes et correspond davantage à l’expression d’une cellule photovoltaïque réelle. Le schéma électrique équivalent à la cellule dans ce cas est représenté dans la figure I.7. 32 Dans le schéma électrique représenté par la figure I.7, le générateur de courant correspond au courant photogénéré. La diode D1 modélise le courant produit par l’émetteur (région N) et la base (région P) de la cellule photovoltaïque. La seconde diode D2, connectée en parallèle correspond au courant de génération/recombinaison dans la zone de charge d’espace. correspond à la charge connectée aux bornes de la cellule. Puissance Courant Obscurité Tension Tension Eclairement Point de fonctionnement (a) (b) la caractéristique I-V d’une cellule à l’obscurité et sous éclairement, 33 (b) puissance délivrée par la cellule en fonction de la tension de polarisation. Caractéristique J(V) typique d’une cellule photovoltaïque sous obscurité (courbe noire) et 34 sous illumination (courbe orange) en mode générateur. Le rendement de conversion est donné par l’expression : Le facteur de forme, FF, caractérise la forme de la caractéristique I(V) de la cellule entre Icc et Vco. 35 36 37 38 Rendement quantique d'une cellule en silicium cristallin Les performances propres d'une cellule photovoltaïque sont évaluées par son rendement quantique, c'est à-dire sa faculté à convertir les photons incidents en paires électrons trous. Comme l'énergie d'un photon dépend de sa longueur d'onde, la mesure consiste à balayer l'ensemble du spectre par un faisceau monochromatique. Deux grandeurs sont introduites, le rendement quantique externe et le rendement quantique interne (EQE et IQE). Le rendement quantique externe est défini comme le rapport entre le nombre de paires électrons-trous collectées é sur le nombre de photons incidents !" pour une longueur d'onde donnée : 39 Les pertes fondamentales Plusieurs phénomènes physiques limitent le rendement de conversion théorique maximal à 29,8%. Dans le cas des cellules photovoltaïques en silicium, les quatre principales causes de pertes physiques sont les suivantes : - L’excès d’énergie : L’excès d’énergie des photons dont l’énergie est supérieure à celle du gap (Eph > Eg ~ 1,12 eV) est dissipé sous forme de chaleur, environ 28% de l'énergie incidente est perdue sous cette forme. - Le facteur de tension : La tension maximale de circuit ouvert Voc ne peut excéder la valeur (Eg/q), à savoir environ 1,12 V. Les recombinaisons Auger limitent également la valeur de 40 Voc à des valeurs comprises entre 650mV et 720mV pour des cellules photovoltaïques en silicium à haut rendement. - L’absorption incomplète : Les photons dont l’énergie est inferieure à celle du gap du silicium (Eph < Eg ~ 1,12eV) ne sont pas absorbés et ne contribuent pas à la création de paires électron/trou. - Le facteur de forme FF : Le courant varie exponentiellement avec la tension en raison des courants de recombinaison, il est par conséquent impossible que la caractéristique I-V soit rectangulaire. Le facteur de forme est limité à 0,89 et il ne pourra jamais atteindre 1, valeur pour une caractéristique rectangulaire. Les pertes technologiques Elles sont de trois types : optiques, par recombinaisons et résistives a/ Les pertes optiques Les pertes optiques empêchent l’absorption d’une partie de l’eclairement incident. Leur principal effet sur les performances de la cellule photovoltaïque est la réduction du courant de court-circuit Isc. Les origines possibles sont les suivantes : la réflexion au niveau de la surface silicium, le taux d'ombrage, l’absorption des photons par le métal de la face arrière 41 B / Les pertes par recombinaison Les paires électrons-trous créées doivent diffuser jusqu’a la ZCE de la jonction p-n pour pouvoir être collectés. Cependant des phénomènes de recombinaison apparaissent et les paires électrons-trous concernées ne participent plus à la génération de courant. Les principaux mécanismes responsables de la recombinaison en surface et en volume, sont les suivants : - la recombinaison radiative - la recombination Shockley Read Hall (SRH), est liée à la présence de niveaux d'énergie discrets dans la bande interdite induits par des défauts cristallins, tels que: des dislocations des impuretés - la recombinaison Auger, - la recombinaison en surface, (Le mécanisme de recombinaison est de type SRH (Shockley Read Hall). 42 Les pertes résistives Les pertes résistives affectent le rendement en limitant le facteur de forme FF et peuvent être dues à : la résistance parallèle Rp, causée en général par des fuites sur les bords de la cellule ou par la présence de courts-circuits au niveau de l’émetteur. la résistance série Rs, qui est due à la résistivité des différents éléments de la cellule. Technologies pour la réduction des pertes Dans le but de limiter les pertes exprimées dans le paragraphe précédent, certains procédés peuvent être employés : la texturation de la surface : Cette opération consiste à créer une rugosité de surface, le plus souvent par une attaque chimique de KOH. la passivation des faces avant et arrière: La densité de défauts ou d'impuretés est diminuée par le dépôt d'une couche de passivation en surface (SiNx:H, SiO2) ou par diffusion d'hydrogène en volume. la couche antireflets (CAR) : l'objectif de la CAR est de minimiser la réflexion de la lumière incidente. 43 Si on obtient une forme plutôt carrée, le facteur de forme sera élevé. Si au contraire, on a plutôt une forme triangulaire, le facteur de forme sera petit et le rendement sera donc faible. Physiquement, ce paramètre rend compte des pertes, notamment du coefficient d’idéalité et des résistances série et parallèle. 44 Caractérisations électriques La mesure courant-tension est la technique de caractérisation électrique la plus simple qui existe. On applique aux bornes de la cellule une polarisation et on mesure le courant délivré, à l’aide d’un source mètre Keithley 2400 En faisant varier la polarisation, on obtient une caractéristique I(V), comme le montrent la Figure I et la Figure II pour une cellule à base d’InGaN à l’obscurité, en échelle linéaire et logarithmique, respectivement. 45 46 47