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Etude de l’efficacité d’un spray
d’acéponate d’hydrocortisone
dans les dermatoses éosinophiliques félines
1School
V Schmidt1, LM Buckley1, NA McEwan1, CA Rème2, V Santoire3, TJ Nuttall1
of Veterinary Science, The University of Liverpool, Leahurst, UK. - 2Virbac SA, Carros, F-06511 France - 3Virbac France, Carros, F-06511 France
Introduction :
Les dermatoses éosinophiliques sont des atteintes cutanées inflammatoires et prurigineuses courantes dans l’espèce féline. Leur expression clinique est polymorphe, mais la dermatite faciale ou cervicale, les
granulomes ou plaques éosinophiliques et/ou la dermatite miliaire en constituent les manifestations principales (réf 1,2,3). La pathogénie de ces dermatoses semble impliquer une mobilisation et une activation non
contrôlée de granulocytes éosinophiliques dans le derme, avec libération de médiateurs inflammatoires. Le diagnostic est basé sur l’anamnèse et les signes cliniques ; il implique l’exclusion des autres principales
causes de ces lésions, que sont la dermatite par allergie aux piqûres de puces, les piqûres de moustiques et autres parasites externes, les allergies alimentaires, les dermatoses psychogènes et le syndrome
hyperéosinophilique (réf 4,5,6,7). Le rôle de la dermatite atopique est controversé.Toutefois, comme dans cette dernière, les dermatoses éosinophiliques répondent bien à un traitement glucocorticoïde.Afin d’éviter
les effets secondaires inhérents à l’administration prolongée de glucocorticoïdes par voie systémique (réf 1), la présente étude a pour but d’évaluer l’efficacité d’une formulation topique à base de glucocorticoïde
diester dans la gestion des dermatoses éosinophiliques félines.
photo. F.Decante© Virbac
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude pilote ouverte sur une durée de 56 jours, menée sur dix chats présentant des symptômes chroniques de
dermatose éosinophilique (dermatite miliaire au niveau du tronc ou plaque éosinophilique à la face interne des membres), avec
confirmation cytologique.
Raclage, trichogramme et culture fongiques étaient négatifs. Un traitement antiparasitaire externe de l’animal et de l’environnement
durant huit semaines ainsi qu’un régime alimentaire d’éviction sur une durée de trois à huit semaines n’ont préalablement pas
permis d’améliorer les lésions. L’absence de trouble comportemental concomitant et d’antécédent de traitement antimicrobien
ou anti-inflammatoire récent ont également été vérifiés.
Maintenus sous traitement spot-on anti-puce mensuel, les chats ont reçu une application de spray d’acéponate d’hydrocortisone
(Cortavance®,Virbac, Carros, France, hors AMM) sur les lésions cutanées par leurs propriétaires, à la dose de 2 pulvérisations/100 cm²
de surface corporelle affectée.
Il a été procédé à une évaluation vétérinaire des lésions cliniques au moyen de l’index validé FeDESI (Feline Dermatitis Extent and
Severity Index, réf 8) tous les 14 jours pendant deux mois. Le niveau de prurit a été évalué tous les 14 jours par les propriétaires
à l’aide d’une échelle visuelle analogique. Ceux-ci ont également noté l’efficacité du traitement, la tolérance et la facilité d’utilisation
en attribuant à chaque item un score entre 1 (très faible) et 5 (excellent) à partir de J14. Chaque chat a reçu une seule application
de spray quotidienne pendant au moins 28 jours. À l’issue de cette période, une réduction de la fréquence de traitement à une
application un jour sur deux a été mise en place chez les chats présentant une réduction du FeDESI d’au moins 50 %.
Des examens hématologique, biochimique et urinaire ont été réalisés à J0 et J56 dans tous les cas où les actes nécessaires à leur
réalisation ont été possibles sans sédation. Une pesée a été effectuée à J0 et J56.
Figure 1 :
Évolution du score FeDESI chez les chats traités
à l’acéponate d’hydrocortisone
(moyennes et déviations standards)
70
60
50
40
30
20
10
0
0
14
28
42
Temps (jours)
6
6
5
5
4
3
2
4
3
2
1
1
0
0
14
28
42
Temps (jours)
56
56
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0
14
28
Temps (jours)
42
56
Figure 4 :
Évaluation de la tolérance au traitement
par les propriétaires des chats traités à l’acéponate
d’hydrocortisone (moyennes et écarts)
Score de tolérance
Score de facilité d’administration
Figure 3 :
Évaluation de la facilité d’administration
par les propriétaires des chats traités à l’acéponate
d’hydrocortisone (moyennes et écarts)
Figure 2 :
Évolution du score de prurit chez les chats traités
à l’acéponate d’hydrocortisone
(moyennes et déviations standards)
Score de prurit (mm)
Six femelles stérilisées et quatre mâles stérilisés constituaient la population
étudiée, dont l’âge moyen était de 6,4 ans et le poids moyen de 5,0 kg au
début de l’étude. Plusieurs types raciaux étaient représentés. Trois chats ont
été exclus de l’étude à J28 ou J42, à la demande du propriétaire ou pour une
raison médicale sans lien avec l’étude (abcès), mais leurs scores ont bien été
considérés dans l’analyse en intention de traiter.
Les scores FeDESI et de prurit ont significativement diminué entre J0 et les
dates d’évaluation ultérieures (Figures 1 et 2). À J56, 5 chats sur dix présentaient
à la fois un FeDESI et un score de prurit réduits de plus de 50 % par rapport
aux valeurs initiales de l’étude. Deux autres chats présentaient une réduction
de plus de 50 % du prurit seulement, et deux autres une réduction de plus de
50 % des lésions seulement.
Les scores FeDESI et de prurit pour chaque chat et à chaque contrôle étaient
fortement corrélés.
Score FeDESI
Résultats :
14
28
42
Temps (jours)
56
Les scores de tolérance et de facilité d’utilisation (évalués par les propriétaires)
ont significativement augmenté au cours de l’étude (Figures 3 et 4).
En revanche, aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les
scores d’efficacité établis par les propriétaires à partir de J14.
À J56, six chats sur les sept encore présents dans l’étude étaient contrôlés de
façon satisfaisante par un traitement un jour sur deux.
Aucun effet indésirable attribuable au traitement n’a été noté au cours de l’étude.
Il n’y a pas eu de changement significatif dans les résultats hématologiques,
biochimiques et urinaires des animaux pour lesquels les examens ont pu être
pratiqués (4/10). Le poids moyen des sujets au début et à la fin de l’étude n’est
pas significativement différent.
Discussion :
Les résultats de cette étude montrent l’intérêt d’un spray d’acéponate d’hydrocortisone à 0,0584 % dans la gestion des dermatoses éosinophiliques félines.
Des améliorations notables ont été observées, à la fois sur les lésions et le prurit.
La réponse thérapeutique s’est révélée rapide, avec une nette amélioration des scores cliniques dès J14. L’analyse individuelle des scores indique que 8 chats sur 10 sont en rémission clinique effective à J28.
Ces résultats sont comparables à ceux décrits dans la littérature après un traitement oral à la ciclosporine.
La fréquence de traitement a pu être diminuée de moitié dans la plupart des cas après un mois, ce qui offre des perspectives intéressantes au long cours.
Le traitement topique administré a été en outre très bien toléré chez la plupart des sujets, ce qui en fait une alternative potentielle sûre dans le traitement des dermatoses éosinophiliques félines.
Conclusion :
Cette étude montre qu’un spray d’acéponate d’hydrocortisone à 0,0584 % (Cortavance®, Virbac, Carros, France, hors AMM) a été efficace et bien toléré chez 10 chats présentant une dermatose éosinophilique.
Des études randomisées et contrôlées sur de plus larges effectifs et à plus long terme sont nécessaires pour conforter ces premiers résultats.
étude in press :
V Schmidt, LM Buckley, NA McEwan, CA Rème, TJ Nuttall, Efficacy of a 0,0584% hydrocortisone aceponate spray in presumed feline allergic dermatitis: an open label pilot study, Veterinary Dermatology, DOI 10.1111/j.1365-3164.2011.00993.x
Références :
1. Scott DW, Miller WH, Griffin C. Skin immune system and allergic skin disease. In: Muller and Kirk’s Small Animal Dermatology. Philadelphia: W.B.Saunders, 2001: 543-666.
2. Bardagi M, Fondati A, Fondevila D et al. Ultrastructural study of cutaneous lesions in feline eosinophilic granuloma complex. Veterinary Dermatology 2003; 14: 297-303.
3. Taglinger K, Day MJ, Foster AP. Characterization of inflammatory cell infiltration in feline allergic skin disease. Journal Of Comparative Pathology 2007; 137: 211-23
4. Mason KV, Evans AG. Mosquito bite-caused eosinophilic dermatitis in cats. Journal of the American Veterinary Medical Association 1991; 198: 2086-8.
5. Nagata M, Ishida T. Cutaneous reactivity to mosquito bites and its antigens in cats. Veterinary Dermatology 1997; 8: 19-26.
6. White SD, Sequoia D. Food hypersensitivity in cats - 14 cases (1982-1987). Journal of the American Veterinary Medical Association 1989; 194: 692-5.
7. Foster AP, O’Dair HA. Allergy testing for skin disease in the cat: in vivo versus in vitro tests. Veterinary Dermatology 1993; 4: 111-5.
8. Nuttall TJ, Steen RV, Cawood MI et al. FC-49 Feline Dermatitis Extent and Severity Index: a pilot study. Veterinary Dermatology 2004; 15: 36.